Angélique et les Marins

Catégories : Rencontres LIBERTINS candaulistes Femmes rondes Plaisir des yeux Libertins
il y a 4 ans

Comme ses camarades, Angélique attendait devant « La Sirène Bleue » en scrutant l’horizon. On avait annoncé l’arrivée d’un bateau pour le soir même, ou peut-être le lendemain. Alors toutes les filles se tenaient prêtes à accueillir ces marins esseulés qui allaient se précipiter dans leur établissement en quête de plaisir et de réconfort. La Grosse Eva, la patronne, se frottait déjà les mains...

Depuis la veille, elle donnait ses ordres aux filles, en leur rappelant qu’il ne fallait pas mener le marin trop vite au coït, qu’il fallait le faire boire, consommer, qu’il passe une soirée mémorable (et chère) avant d’aller s’isoler avec celle qui lui plaisait, dans une chambre à l’étage.

Angélique soupirait. Les marins étaient ennuyeux, ils se ressemblaient tous, recherchaient éternellement les mêmes divertissements, ils parlaient fort, riaient, faisaient les fiers, mais une fois au lit, ils ne tenaient guère plus qu’une poignée de secondes avant de jouir dans un râle aux relents d’alcool. Qu’ils soient doux, v i o l ents, drôles, méchants, gentils… tous ces marins ne tenaient pas une minute entre ses bras. Et ils s’endormaient tout de suite après, ne laissant même pas la place à un moment d’intimité, un partage de leurs visions du monde, de la vie. Angélique se sentait seule.

Une des filles cria qu’un bateau pointait au loin. Des cris d’excitation secouèrent la petite foule. La Grosse Eva rit devant cette belle énergie et donna ses dernières recommandations avant d’ordonner à tout le monde d’aller se reposer. Les marins débarqueraient en fin de journée, la nuit serait longue…

Les filles rentrèrent dans « La Sirène Bleue » en pouffant. Angélique les suivit sans joie, parée à une nouvelle soirée de beuverie insipide. Mais la Grosse Eva la retint au moment où elle passait la porte. Angélique la regarda, étonnée, mais la vieille femme attendit que toutes les filles aient disparu dans l’établissement. Dès que la dernière d’entre elles se fut précipitée vers les chambres du premier étage, la Grosse Eva perdit immédiatement son sourire.

— Il n’y a rien de plus contagieux que le manque d’enthousiasme. Si les filles te voient faire la tête, elles ne tarderont pas à faire de même.

— Pardon, Eva, je…

— Ça fait un moment que je te vois sans envie. Je te laisse une dernière chance ce soir. Si t’as pas retrouvé ton entrain, tu peux faire ta valise demain matin.

La vieille femme entra dans son établissement sans rien ajouter. Angélique était pétrifiée, imaginant les conséquences si elle était mise à la porte. Elle devait nourrir sa mère et les deux jumeaux de sa sœur, m o r t e en couche. Une charge lourde à tout point de vue, et elle ne pouvait pas se permettre de perdre ce travail qui payait bien. Même si prostitué était loin d’être un boulot de rêve, les filles étaient bien traitées ici. Si un client devenait v i o l ent ou désagréable, Eva le jetait dehors sans ménagement. Elle protégeait toujours ses filles, peu importe le ponte qui se trouvait en face. Angélique savait qu’elle ne trouverait jamais de meilleure place et elle comprenait la Grosse Eva. « La Sirène Bleue » était la maison close la plus appréciée sur le port et la vieille propriétaire tenait à garder ce titre.

Angélique devait ravaler sa mélancolie et montrer qu’elle était à la hauteur. Elle était belle, il n’était pas rare que les hommes de disputent sa compagnie, elle pouvait même se payer le luxe de choisir parmi les prétendants, mais elle poussait ensuite moins à la consommation que ses camarades. Elle avait envie de pouvoir emmener le marin qui l’avait choisie sans qu’il soit complètement saoul… Tant pis, elle montrerait à Eva de quoi elle était capable.

Dans la petite chambre qui lui était réservée, elle choisit sa tenue avec soin, prépara son maquillage puis se coucha pour être d’attaque à l’arrivée des marins le soir même. On racontait qu’ils arrivaient de cette nouvelle terre qu’on venait de découvrir de l’autre côté de l’Atlantique. Elle espérait que son marin du soir pourrait lui en dire plus… Cette contrée exotique la faisait rêver.

Angélique fut réveillée par l’agitation de ses camarades qui se préparaient. Elle entendait les rires fuser, les petits pas dans le couloir, l’effervescence avant le débarquement. Par la fenêtre, elle vit des hommes en train d’harnacher l’immense bateau au port. Ils étaient là.

Angélique s’habilla en vitesse, se maquilla puis alla constater le résultat dans le miroir de la chambre. C’est vrai qu’elle était belle. Cela continuait de l’étonner chaque fois qu’elle apercevait son reflet. Elle était sans doute un peu trop mince au goût de beaucoup d’hommes, mais son visage rayonnant et ses seins avantageux faisaient oublier son manque de formes. La Grosse Eva ne serait pas déçue. Elle allait lui montrer de quoi ses charmes étaient capables.

Elle descendit rejoindre les filles dans la grande salle où les tables étaient prêtes. Les serveuses, le barman, la Grosse Eva… Tout le monde était paré, la bonne humeur était palpable et Angélique fut gagnée par cette joie spontanée. Elle se mêla à ses amies, plaisanta avec elles, aussi pour montrer à Eva qu’elle était prête. Les minutes passèrent et toute le monde trépignait. On s’impatientait en riant, on trouvait le temps long, on plaisantait sur ces marins qui n’osaient pas venir… Puis l’attente se transforma en inquiétude.

La Grosse Eva avait raison, le manque d’enthousiasme était contagieux. Angélique et les autres lisaient maintenant l’inquiétude sur le front de leur patronne et les ardeurs étaient refroidies. Pourquoi les marins n’arrivaient pas ?

La patronne s’approcha d’Angélique et lui souffla à l’oreille :

— Va voir ce qui se passe.

Aussitôt, Angélique se précipita dehors et trottina vers le bateau amarré à une centaine de mètres. L’air était doux en ce mois d’août et Angélique apprécia cette sortie improvisée. En s’approchant du navire, elle sentit le regard des hommes sur elle. Sa beauté mise en valeur par sa tenue faisait son effet. Elle connaissait la plupart des hommes qui travaillaient au port et se mit en quête d’un visage ami. Elle remarqua la présence d’un jeune mousse qu’elle avait déniaisé l’an passé et qui lui vouait depuis une admiration sans borne.

— Tu sais où sont les marins de ce bateau ?

— Je crois bien m’dame. La plupart sont encore dedans, y en a peu qui sont sortis.

— Pourquoi ça ?

— Je sais pas trop m’dame, mais ce que je peux vous dire, c’est qu’ils ont la mine sombre.

Angélique le remercia et s’en alla vers les ruelles au bout du port. C’était là que certaines filles proposaient des passes. Ça évitait au marin de dépenser son argent en boisson, il allait plus vite en besogne, et ça offrait aussi plus de discrétion. Il n’était pas rare d’y apercevoir les curés de la région, expliquant à ceux qu’ils croisaient qu’ils n’étaient là que pour évangéliser les prostituées… Si quelques marins avaient quitté le navire, c’est là qu’elle les trouverait.

Elle n’eut pas besoin de visiter beaucoup de ruelles pour trouver ce qu’elle cherchait. Un marin se tenait debout contre un mur avec une prostituée à genoux devant lui, son pénis dans la bouche. Angélique s’adossa au mur, certaine que l’homme n’en avait plus pour longtemps. Dans quelques secondes, elle pourrait l’interroger… Mais le marin l’aperçut et la dévisagea, amusé. Il lui sourit et Angélique lui rendit son sourire. Il demanda à la prostituée entre ses jambes de s’arrêter et fit signe à Angélique d’approcher.

La jeune femme s’exécuta en poussant un soupir. Ça prendrait plus de temps que prévu…

— Bonsoir Angélique.

— Bonsoir Marianne.

— Qu’est-ce que tu fais là ? T’es pas à « La Sirène Bleue » ?

— Je ne fais que passer, t’inquiète pas.

Marianne fut aussitôt rassurée. Si les filles des établissements supérieurs commençaient à faire de la concurrence dans les ruelles, c’était pas bon pour les affaires…

— Vous êtes sacrément belle, vous.

— Y en a d’autres comme moi à « La Sirène Bleue », et on se demandait pourquoi toi et tes copains vous y êtes pas en ce moment ?

Le marin sourit sans répondre. Une idée faisait son chemin.

— Qu’est-ce que tu me donnes si je t’explique ?

— Malheureusement pour toi, rien pour l’instant. J’ai pas le droit de donner de faveurs en dehors de mon établissement. Mais si tu viens faire un tour à l’occasion…

Le marin fronça les sourcils, réfléchissant à une autre solution… Il dévorait Angélique des yeux, la trouvait bien plus à son goût que Marianne, qui attendait toujours à genoux.

— Si tu me regardes sauter ta copine, je te dis.

Angélique adressa un regard à Marianne qui secoua les épaules. Ça lui était égal. Alors Angélique acquiesça d’un signe de tête.

Le marin sourit et exhiba son sexe dur pour qu’Angélique puisse le voir. Elle retint un cri de surprise. Il était superbe, épais, puissant. Et le regard de défi du marin l’excitait. Le jeune homme mit Marianne à quatre pattes et souleva sa robe, dévoilant ses fesses blanches. Il s’agenouilla derrière elle et écarta ses cuisses. Il lécha son index et son majeur puis caressa la vulve de Marianne. Il ne quittait pas Angélique des yeux. La jeune femme déglutit.

Marianne ferma les yeux.

Elle commença à pousser des cris de plaisirs de plus en plus sonores. Ses joues se teintaient de rouge, elle salivait. Angélique songea que l’homme savait manifestement s’y prendre. Elle reconnaissait une femme qui simulait, et Marianne prenait visiblement un plaisir véritable. Quand le marin estima que la prostituée était prête, il retira ses doigts, avança son bassin et guida son énorme sexe entre les lèvres intimes humides de Marianne. Elle poussa un cri plus perçant encore et releva la tête dans un réflexe de plaisir.

L’homme mit ses mains de part et d’autre de la taille de Marianne et donna un premier coup de rein en souriant à Angélique. Elle mit un doigt à sa bouche pour garder sa contenance. Puis il donna un deuxième coup, aussi brusque et net que le premier. Angélique avait envie de lui. Elle avait envie de prendre la place de Marianne, mais elle n’en avait pas le droit et ne voulait pas risquer de perdre sa place… Néanmoins, elle était rassurée. Elle semblait reprendre goût au plaisir.

Le marin accéléra le mouvement, laissant échapper à son tour des cris plus présents. Marianne avait les yeux révulsés, elle était déjà en train de jouir. Angélique n’en revenait pas. Dans cette ruelle sale, à quatre pattes dans la poussière, avec ce marin sorti de nulle part, la jeune femme parvenait à jouir. Angélique commença à se caresser à travers sa robe, appuyant sur le pli entre ses cuisses. L’homme ne s’y attendait pas. Et en voyant Angélique se pincer les lèvres de plaisir tout en se masturbant par-dessus le tissu, il ne put retenir son plaisir.

Il poussa un cri rauque et déchargea le plus profondément possible entre les cuisses de Marianne qui affichait un sourire niait évocateur. Angélique était contente de son coup. Elle avait réussi à gagner du temps.

— Alors ? Pourquoi tes camarades n’ont pas débarqué ?

La Grosse Eva fronçait les sourcils. Elle réfléchissait au compte rendu que venait de lui faire Angélique. Il n’était pas bon. « La Sirène Bleue » ne devait pas survie à quelques fidèles qui habitaient les environs, mais aux arrivées massives de marins qui n’avaient pas vu de filles depuis plusieurs semaines. Laisser passer une opportunité comme ce bateau plein à craquer de matelots n’était pas envisageable.

— Tu dis que c’est juste à cause du capitaine ?

— C’est ce que m’a dit le matelot, Eva. Depuis que le capitaine est morose, tout son équipage l’est aussi. Apparemment, il est très apprécié par ses hommes. Il est presque comme un père pour la plupart d’entre eux. Alors quand ils ont compris qu’il ne pourrait plus aller voir de filles, ils ont préféré s’abstenir aussi et rester à ses côtés.

— Et le matelot que tu as croisé, pourquoi il était avec Marianne ?

— Il dit que le charme du capitaine n’opére pas sur lui, et comme personne ne l’a interdit de débarquer…

Angélique se demandait quel genre de capitaine pouvait exercer une telle influence sur son équipage. La plupart des hommes qu’elle avait croisés se seraient entretués pour quelques secondes entre les cuisses d’une femme après une si longue abstinence… Depuis la fenêtre du bureau de la Grosse Eva, elle devinait la silhouette du bateau sur le port. Une étrange fascination l’envahissait. Elle avait envie de monter à bord et de rencontrer ce mystérieux capitaine.

— C’est arrivé il y a combien de temps ?

— Il y a un peu plus d’un mois. Il a escaladé le mat pour attr a p e r une corde en pleine tempête et il est tombé.

— Ses jambes ne fonctionnent plus, mais peut-être que son sexe est encore d’attaque ?

— Vous voulez que j’aille vérifier ?

La Grosse Eva regarda Angélique avec surprise. Voilà que sa jeune employée encore mélancolique le matin-même se portait volontaire pour aller secouer le chibre d’un capitaine handicapé et déprimé.

— C’est d’accord, mais fais très attention. Si son sexe est m o r t , il va mal le prendre… Ne le vexe pas. Et tâche de le convaincre de m’envoyer son équipage… Dis-lui que ses marins ont besoin de réconfort, joue la carte de la culpabilité… débrouille-toi mais envoie-les moi !

Angélique ajusta son maquillage et sa tenue pour s’assurer de la f o r c e de ses charmes, puis elle se rendit, décidée, vers le mystérieux bateau. Toutes les filles de le « La Sirène Bleue » s’était rassemblée devant l’établissement pour l’encourager.

Arrivée devant l’immense navire, elle héla un marin en train de nettoyer le pont. Elle désirait monter. Il mit du temps à refuser, la beauté d’Angélique l’ayant hypnotisé un instant.

— Pas de femme à bord d’un navire, ça porte malheur.

— Je vis depuis suffisamment longtemps dans un port pour savoir que cette légende minable ne tient que pour les traversées. Vous êtes à quai, vous ne craignez rien.

— Qu’est-ce que tu veux faire sur ce bateau ?

— Parler à votre capitaine.

L’homme s’immobilisa et disparut. Angélique tenta de le rappeler, en vain. Elle jura. Sa mission était en train de capoter avant même d’avoir commencé. Un homme plus âgé apparut soudain sur le pont et se pencha vers elle.

— Qu’est-ce que vous lui voulez, au capitaine ?

— Lui parler.

— Il ne veut voir personne.

— Je sais ce qui lui est arrivé, laissez-moi le voir. Je suis une amie…

Elle ne savait pas pourquoi elle avait menti. Sans doute pour éviter de crier par-dessus le pont qu’elle était une prostituée chargée par sa maquerelle d’aller titiller le pénis de son chef…

— Vous vous appelez comment ? Je lui dirai que vous êtes passée.

— J’ai fait beaucoup de chemin pour venir ici, vous ne pouvez pas me laisser là, à attendre. Il ne se souvient peut-être pas de mon nom, je suis une amie de sa sœur.

— Sa sœur ?

— C’est elle qui m’envoie.

Elle était peut-être aller trop loin cette fois… Mais expliquer qu’elle venait racoler au nom de la maison close sur le port n’aboutirait pas. L’homme soupira puis fit signe à la jeune femme d’emprunter le ponton pour monter à bord. Elle jubilait intérieurement, heureuse d’être parvenue à ses fins et impatiente de rencontrer le capitaine.

L’homme avec qui elle avait conversé se présenta. Il était le bras droit du capitaine et son plus vieil ami. Le capitaine avait demandé à être seul, mais l’homme expliqua à Angélique qu’il souhaitait que son ami reprenne goût à la vie. Pour lui-même, mais aussi pour le bienêtre de tout l’équipage qui dépérissait à ses côtés. Il la conduisit donc jusqu’à la cabine où le chef s’était réfugié.

Son ami annonça à travers la porte qu’une femme venait le voir, mais le capitaine répondit qu’il souhaitait rester seul. Angélique demanda à l’homme de partir et de la laisser faire. Sitôt qu’il se fut retiré, elle attrapa une broche dans ses cheveux et f o r ç a la serrure. Toutes les filles de « La Sirène Bleue » avaient appris à f o r c e r les serrures, pour le cas où l’une d’entre elles appellerait à l’aide, enfermée avec un client.

Elle se précipita à l’intérieur et referma la porte derrière elle. La chambre était spacieuse et joliment meublée mais il faisait très sombre. Elle aperçut le capitaine assis dans un fauteuil au fond de la pièce, derrière un grand bureau. Il regardait le port par la petite fenêtre, seule source de luminosité.

Sans prononcer un mot, elle alluma quelques bougies pour mettre un peu de lumière et le capitaine finit par tourner la tête dans sa direction. Il ne semblait ni étonné ni agacé. Son beau regard pénétrant électrisa aussitôt Angélique. Elle comprenait la fascination que de tels yeux pouvaient exercer. Mais l’insondable tristesse qu’ils trahissaient lui brisa le cœur. Le capitaine sentit que son désespoir touchait la jeune femme et il détourna le regard.

— Vous êtes une prostituée, n’est-ce pas ? Je vous ai vue arriver depuis la maison close de l’autre côté du port. Qu’est-ce que vous voulez ? Je ne possède plus de quoi satisfaire les femmes.

— Je suis venue vérifier.

Il l’observa à nouveau et Angélique tira sur un fil en haut du dos. Aussitôt, sa robe tomba à ses pieds, faisant apparaître son corps entièrement nu. Le regard du capitaine s’éclaira l’espace d’un instant. Elle usait parfois de ce stratagème efficace. Elle avait arrangé cette robe exprès. Le capitaine ne parvenait pas à détacher son regard des courbes parfaites d’Angélique.

Elle se tenait bien droite, les bras le long du corps, et les yeux du capitaine allaient et venaient de ses jambes à ses épaules. La peau semblait si douce, le corps si ferme, et les seins durs et dressés étaient la promesse de ravissements nombreux… Et pendant un instant, le capitaine oublia que son sexe ne réagissait pas. Angélique savait qu’elle jouait avec le feu, que la frustration et la fureur pourraient laisser place à la fascination. Elle devait l’h y p n o t i s e r le plus longtemps possible.

Dans une posture provocante, elle mit ses mains sur la taille et posa son pied gauche sur une chaise près d’elle, obligeant ainsi ses cuisses à s’ouvrir. Sous la toison bouclée, le capitaine pouvait ainsi presque deviner le sexe d’Angélique.

— Et bien capitaine, m’offrirez-vous enfin à boire ?

....................

Angélique fixait le plafond de sa chambre. Elle repensait à sa rencontre avec le capitaine, la façon dont il avait posé son regard sur son corps dénudé. Jamais on ne l’avait admirée ainsi, jamais elle n’avait ressenti cette gêne agréable. Elle s’était dénudée devant tant d’hommes au cours de sa vie… Mais il y avait chez lui quelque chose de spécial, ses yeux semblaient la déshabiller davantage, elle avait lu un tel désir en lui… Ils étaient restés longtemps sans rien dire, lui la contemplant et elle profitant de cette admiration inédite.

Elle avait rapidement senti toutes les parties de son corps vivre sous ce regard pénétrant. Comme si ses yeux avaient caressé sa peau à distance, elle avait ressenti chaque parcelle de son corps au fur et à mesure qu’il la contemplait. Et quand il s’était appesanti longuement sur sa vulve visible entre ses cuisses entrouvertes, il avait dégluti. Et à cet instant précis, elle avait senti les pulsations de son cœur vibrer dans son clitoris.

Elle s’était rhabillée lentement tandis que le capitaine reprenait son souffle. Et quand elle avait voulu partir, troublée, il l’avait retenue. Il lui avait offert un verre qu’elle avait accepté immédiatement. Ils avaient bu en silence, elle assise sur le rebord du lit et lui dans son fauteuil, coincé. Elle avait posé des questions sur ce nouveau continent découvert par Christophe Colomb et dont tout le monde parlait. Les yeux du capitaine s’étaient allumés et il lui avait raconté son voyage.

La mer agitée, les marins malades et l’arrivée dans des eaux turquoise où les poissons pullulaient, où des fruits extraordinaires leur avaient été offerts par les autochtones… Il avait raconté sa rencontre avec ces peuples aux coutumes étranges et au savoir exceptionnel. Elle avait bu ses paroles, fascinée, posant toujours plus de questions. Elle avait l’impression d’y être, de quitter son port, de s’éloigner de son quotidien de prostitution et de marins avinés de « La Sirène Bleue »… Elle en avait les larmes aux yeux de bonheur.

Et le capitaine ne pouvait plus s’arrêter de parler, commentant avec une joie e n f a n t ine les mille découvertes qu’il avait faites là-bas, ce qu’il avait appris sur la vie, sur lui-même… Et quand il avait voulu se lever, emporté par sa fougue, et qu’il s’était souvenu trop tard qu’il ne pouvait pas, il s’était arrêté, avait regardé la jeune femme, et il avait ri. Jamais elle ne pourrait oublier ce rire. Le jour se levait presque quand elle l’avait quitté, émue. Il avait souri en lui disant au revoir, il n’avait plus ce regard sombre.

Elle était rentrée chez elle pour se reposer et s’était endormie aussitôt, bercée par les belles images de sa nuit. Elle s’était réveillée quelques heures plus tard, fixant le plafond en se rappelant sa douce nuit.

Elle réalisa alors qu’elle n’avait pas fait signe à la Grosse Eva, sa patronne, et elle s’habilla à la hâte. Elle arriva en fin d’après-midi à la « Sirène Bleue » et Eva l’accueillit avec fureur. Elle s’était fait un s a n g d’encre, se demandant ce qu’on lui avait fait subir si longtemps sur ce bateau, elle avait même failli prévenir les autorités… Même si toutes les filles savaient qu’elle n’en aurait rien fait, c’était une façon de montrer sa colère. Eva passa ainsi un bon moment à faire ses remontrances, puis elle conclut en demandant à Angélique si elle avait pu au moins accomplir sa mission.

— Quelle mission ?

La jeune femme avait posé la question très naïvement, oubliant qu’elle était partie voir le capitaine la veille pour le convaincre de venir à la « Sirène Bleue ». La Grosse Eva devint rouge de colère et les filles autour se bouchèrent les oreilles en prévision. Au moment où la maquerelle s’apprêtait à hurler, le barman cria, excité.

— Eva, regarde !

Il pointa la jetée qu’on devinait par la fenêtre. Un groupe d’hommes s’avançait vers la « Sirène Bleue » d’un pas décidé. Les jeunes filles poussèrent des cris de joie et la Grosse Eva courut à la fenêtre pour évaleur le nombre de marins qui arrivaient.

Ils étaient une bonne trentaine. Ils entrèrent joyeusement dans l’établissement. La marche était fermée par un groupe de quatre hommes qui portaient le capitaine dans son fauteuil. Angélique reconnut parmi eux le bras droit du capitaine ainsi que le marin au sexe énorme et qui avait fait l’amour à Marianne dans la rue deux jours plus tôt.

Son visage s’illumina en découvrant le capitaine. Ils le déposèrent dans un coin de la salle et dès qu’il fut bien installé, il hurla :

— C’est ma tournée !

Les cris de joie fusèrent et en quelques minutes, l’établissement fut empli de la liesse qui avait manqué ces derniers jours. Une heure plus tard, les premiers marins quittèrent la salle, entrainés par les jeunes filles dans les chambres à l’étage. Angélique n’avait pas quitté la table du capitaine durant tout ce temps. Ils riaient, parlaient du nouveau monde de l’autre côté de l’Atlantique, racontaient leurs e n f a n c e s, leurs joies, leurs peines…

Puis le capitaine demanda à Angélique s’ils ne pourraient pas monter eux aussi, pour être tranquilles. Angélique rougit comme une jeune fille innocente et acquiesça en baissant les yeux. Le marin qui avait fait l’amour à Marianne porta son capitaine sur son dos et le déposa dans la chambre d’Angélique à l’étage avant de redescendre en rigolant.

— C’est une forte tête, mais il n’est pas méchant.

Angélique sourit. Elle vint s’assoir près du capitaine, au bord du lit. Il saisit délicatement son visage et ils s’embrassèrent. Elle prit un plaisir immense à enrouler sa langue contre la sienne, à sentir la chaleur de ses lèvres, à toucher son visage. Elle saisit sa main et la posa contre sa joue, elle prit ses doigts et les glissa dans sa bouche un par un. Il gémissait de plaisir et de tristesse à la fois. Elle vit les larmes couler le long de ses joues, il étouffait ses s a n g lots mais ne pouvait les retenir.

Il aurait voulu redevenir un homme entier, doté de jambes agiles et d’un pénis capable de se mettre au garde-à-vous. Il s’apprêtait à replonger dans la morosité, mais elle l’en empêcha. Elle découvrit son buste, pointa ses seins lourds dans sa direction, comme un défi. Il fut saisi par leur beauté, oubliant sa condition d’infirme, et il plongea la tête entre ces deux poitrines superbes, les léchant, les mordillant, les pressant de ses mains solides… Et Angélique criait son plaisir. Un plaisir réel qu’elle n’avait pas besoin de feindre. Cet homme lui faisait un effet inédit. Elle avait envie de s’abandonner complètement à lui, à ses mains, à son corps.

Elle arracha sa chemise et l’embrassa encore, se serrant contre lui pour que leurs poitrines se rencontrent. Il la fit basculer sur le lit, l’écrasant de tout son poids et il glissa la main sous sa jupe. Il la remonta le long de sa cuisse blanche et douce. Elle frissonnait. La main puissante et solide l’électrisait. Il attrapa une de ses fesses qu’il serra sans ménagement. Elle sentait ses doigts si proches de son sexe… Il caressa la deuxième cuisse de son autre main, puis serra les deux fesses avec fièvre. Angélique se cambrait, demandant toujours plus.

Il plongea sa tête sous la jupe et s’empara de la vulve chaude et trempée à pleine bouche. Il la dévorait avec le désir et l’empressement de celui qui ne pourra pas faire plus. Elle criait de plaisir, écrasant de ses mains la tête du capitaine entre ses jambes. Elle voulait le sentir sur elle. Alors elle se retourna dans le lit pour mettre sa tête au niveau du pénis du capitaine. Celui-ci s’arrêta net.

— Qu’est-ce que tu fais ?

Elle embrassait son bas ventre, caressait son sexe inerte pour son propre plaisir et le capitaine en fut ému. Il observait cette sublime jeune femme dévorer son sexe m o r t avec gloutonnerie, le sexe ouvert et le corps rouge de plaisir. Alors il fit pénétrer doucement deux doigts entre les lèvres ouvertes et elle gémit de plus belle. Elle le saisit par le poignet et l’encouragea à des va-et-vient dans son sexe. Elle salivait de plaisir, il avait pensé ne plus pouvoir donner de plaisir à une femme et voilà que la merveilleuses Angélique exultait entre ses bras, les yeux révulsés par l’extase intense qui était en train de l’envahir.

La Grosse Eva était heureuse de voir son établissement désormais rempli chaque soir. Angélique avait fait du beau travail en convainquant le capitaine de venir avec son équipage. Ces deux-là disparaissaient chaque fois dans les étages pour s’enfermer dans la chambre d’Angélique. Au début, Eva n’avait pas vu d’un très bon œil que le chef ne consomme rien au bar, mais comme il amenait avec lui tous ses hommes, elle les laissait disparaître sans rien dire.

Eva se demandait ce qu’ils pouvaient bien faire là-haut puisqu’il n’était plus capable de satisfaire une femme… Il était paralysé de la taille jusqu’aux pieds depuis sa chute du haut d’une voilure. Peut-être qu’ils ne faisaient que parler pendant des heures. La Grosse Eva savait qu’Angélique aimait bien causer avec les marins avant de passer aux choses sérieuses… Elle haussa les épaules, ce n’était pas son affaire tant qu’il payait.

En réalité, si Angélique et son capitaine passaient beaucoup de temps à refaire le monde et se raconter leurs vies, ils répondaient également aux appels de leurs corps… Le Capitaine ne se lassait pas d’explorer les courbes d’Angélique. Il s’allongeait près d’elle et détaillait chaque parcelle de peau de son corps nu. Il commençait en admirant ses orteils, il les suçotait un à un depuis qu’elle avait découvert combien elle aimait ça…

Grâce à la prévenance du capitaine, Angélique avait découvert de nouveaux plaisirs plus subtils, mais aussi plus puissants, plus profonds. Elle n’avait connu jusque-là que des plaisirs liés à la pénétration profonde et intense… Mais à f o r c e de caresses dans le creux de ses cuisses, dans les plis de sa nuque… Le capitaine avait révélé des zones d’extase inédites. Elle aimait par exemple quand il l’allongeait sur le ventre et qu’il s’installait à califourchon sur son dos. Il la massait langoureusement en commençant par la nuque et les épaules.

Elle soupirait de satisfaction, profitant de cet instant de détente et de sensualité juste pour elle. Ses mains puissantes savaient détendre ses muscles tout en offrant à sa peau la caresse sensuelle qui la faisait vibrer. Il descendait le long de sa colonne vertébrale, massait ses hanches et prenait le temps de pétrir ses fesses. Elle adorait cette sensation autant que la respiration du capitaine qui s’accélérait immanquablement chaque fois qu’il avait les deux fesses rondes et belles entre les mains. Elle sentait son désir.

Il écartait parfois exagérément les fesses et elle imaginait son regard sur sa vulve dévoilée. Il s’occupait ensuite de ses jambes une par une, les pétrissant avec puissance, pour qu’elles soient libérées de toute tension. Et alors il la retournait progressivement jusqu’à ce qu’elle bascule sur le dos, dévoilant toute sa beauté. Il laissait alors remonter ses mains vers les seins durcis par le désir et qu’il avait appris à effleurer comme elle aimait.

Elle sentait alors les picotements dans son bas-ventre parce qu’elle savait ce qu’il attendait à cet instant de l’exploration du capitaine… Elle ne pouvait s’empêcher de cambrer son corps et de caresser doucement sa toison, comme une invitation à s’approcher.

Il ponctuait chaque fois la séance de massage par une plongée entre les cuisses de la jeune femme. Jamais personne n’avait réussi à lui donner autant de plaisir avec sa langue. Avant le capitaine, elle n’aimait pas qu’un homme vienne frotter sa bouche dans cet endroit. Ils s’y prenaient souvent mal, bavant et mordant… ça la dégoûtait surtout. Mais le capitaine s’y prenait en douceur, glissant sa langue entre ses lèvres intimes avec une dextérité qui la faisait frémir. Elle sentait qu’il n’improvisait pas. Il promenait sa langue là où elle le désirait, il écoutait son corps, bousculait son clitoris avant de le laisser respirer, elle sentait son sexe gonfler de plaisir et se tremper de plaisir…

Il enfonçait alors en elle un petit instrument qu’il avait rapporter d’Amérique. Une petite statue phallique en bois noir que lui avaient offert le chef d’un village. Les femmes s’en servaient là-bas pour préparer leur intimité aux rapports sexuels. C’était un très bel objet de la forme d’une petite aubergine. A sa base, une femme enceinte sculptée servait de manche pour le manipuler. Et le capitaine avait appris rapidement à maitriser l’objet. Il le faisait aller et venir doucement dans son sexe paré au plaisir. Il exerçait parfois une petite pression pour éveiller un point particulier de son intimité et elle tremblait de plaisir. Elle sentait chaque fois monter l’orgasme, ses cuisses écartées, offertes au capitaine. Il posait sa joue sur la cuisse d’Angélique pour admirer le spectacle et contrôler son objet.

Et quand elle n’y tenait plus, qu’elle voulait sentir son corps à lui, elle prenait alors les commandes. Elle retournait la situation, l’allongeant sur le dos, et elle se positionnait à califourchon sur la cuisse du capitaine. Elle frottait son intimité remuant d’avant en arrière, le clitoris stimulé par la cuisse musclé de son marin. Comme s’ils avaient fait l’amour, il remuait son bassin d’avant en arrière dans un réflexe et caressait ses seins avec ardeur.

Il adorait la voir au-dessus de lui, le visage en sueur et rougi par le plaisir. Au début, il avait senti la frustration de son corps qui ne répondait pas. Mais ce manque avait été largement compensé par le plaisir qu’il voyait chez Angélique.

Ils avaient fait une nouvelle fois l’amour ce soir-là, quand le capitaine annonça à Angélique qu’il avait une proposition à lui faire.

— Je voudrais te voir avec un autre homme. Qu’il te fasse l’amour comme je ne pourrai jamais le faire.

Angélique avait d’abord refusé la demande du Capitaine. Faire l’amour avec un autre homme lui semblait désormais impossible. Elle était tombée amoureuse de lui et elle n’envisageait plus de monter avec d’autres hommes.

A f o r c e de discussions et d’explications, le Capitaine avait finalement réussi à la convaincre. Elle comprenait sa vision et l’acceptait. Il ne lui restait plus qu’à trouver l’homme de la situation. Elle se rappela alors le marin qu’elle avait regardé en train de faire l’amour à Marianne, dans cette ruelle. Ce marin était tous les soirs à « La Sirène Bleue » et les filles avaient fait circuler le bruit qu’il était bon amant. Elle n’avait aucun mal à le croire, elle se souvenait encore la puissance érotique qu’il dégageait.

Le Capitaine avait tout prévu et avait précisé à Angélique qu’elle pouvait choisir n’importe quel homme, même l’un de ses marins. Elle avait fini par lui dire sur qui s’arrêtait son choix. Il avait ri de bon cœur et approuvé. Ce soir-là ils avaient fait l’amour tendrement. Il avait usé une fois de plus de cet objet exceptionnel qui éveillait les plaisirs. Il avait caressé son sexe de longues minutes, avec ce regard toujours fasciné qu’il posait sur son corps splendide.

Elle avait ensuite chevauché la cuisse musclée du capitaine, frottant sa vulve humide jusqu’à sentir l’orgasme envahir. Elle s’était ensuite couchée près de lui, ils avaient évoqué la suite, leur amour, et fixé le jour où elle coucherait avec le marin devant le Capitaine.

Elle était venue trouver l’homme en question sur le port le lendemain matin. Il transportait des caisses sur les docs, pour gagner un peu d’argent. Il faisait chaud ce jour-là et le marin travaillait le torse nu. Il était vraiment beau songea Angélique. Elle lui avait parlé un peu à l’écart, lui avait expliqué la situation : il devrait lui faire l’amour devant le capitaine. Il avait fait semblant d’hésiter, jetant un regard fier à Angélique, et il avait accepté la date proposée.

Même si Angélique avait l’habitude de faire l’amour sur commande et pas toujours avec le cœur, elle était cette fois prise de trac. Elle était amoureuse pour la première fois et ce sentiment ébranlait ses certitudes. Elle redoutait de voir le visage meurtri de son beau Capitaine tandis qu’un autre possèderait son corps.

Mais le Capitaine avait l’air serein. Et quand le soir arriva, il était d’une humeur particulièrement joviale. Il accueillit le marin dans la chambre d’Angélique avec le sourire et lui proposa un verre de whisky qu’il accepta. Le jeune marin avait perdu un peu de son assurance. Il avait beau s’en défendre, le charisme de son capitaine faisait effet sur lui également. L’alcool détendit tout le monde et après une heure à parler de tout et de rien, le capitaine, assis sur le lit à côté d’Angélique, commença à la caresser.

Le Capitaine avait noté que le marin ne quittait pas la jeune femme des yeux. Elle était particulièrement belle ce soir-là. L’inquiétude, le trac, la rendaient vulnérable et plus charmante que jamais. Devant le marin silencieux, le Capitaine passa doucement la main sur son cou, sa nuque et Angélique ferma les yeux. Le Capitaine poursuivit en plongeant sa main plus bas dans le décolleté d’Angélique… La respiration de la jeune femme s’accéléra et le Capitaine défit lentement la robe qui glissa sur les épaules et tomba jusqu’à sa taille.

Le marin déglutit en voyant apparaître la poitrine sublime d’Angélique. Le Capitaine saisit le sein le plus près de lui et le pressa entre ses doigts. Il lécha ensuite le téton et Angélique agrippa la couverture à deux mains. Le Capitaine invita le marin à les rejoindre. Le jeune homme s’assit de l’autre côté de la jeune femme et il attrapa à son tour timidement l’autre sein.

Il imita le capitaine, le caressa fermement et le dévora goulument. La jeune femme gémissait doucement. Elle mit ses mains dans les cheveux des deux hommes et caressa leurs boucles comme deux e n f a n t s qui auraient bu son sein. Elle bascula ensuite en arrière, suivie par les deux hommes. Ils quittaient parfois les seins pour embrasser sa joue, sa nuque, ses épaules, son ventre… Elle cherchait parfois leur bouche et les langues se mêlaient. Le capitaine qui avait du mal à se mouvoir dans le lit, demanda au marin de retirer la robe complètement.

Il s’exécuta, tirant sur le bout de tissu qui tomba au sol. Angélique était entièrement nue, offerte, désirable, les yeux toujours fermés et la peau rougie par le désir. Le marin ne parvenait à détacher ses yeux de ce corps splendide. Le Capitaine continuait de l’embrasser et de la caresser. Le marin sortit de sa torpeur et posa sa main sur le mollet d’Angélique. Elle frémit. Il remonta doucement en caressant l’intérieur de ses cuisses, la f o r ç a nt ainsi à écarter un peu plus les jambes.

Angélique sentit alors le pénis dur du marin contre sa jambe et son désir grimpa encore. Elle posa sa main sur la bosse dans le pantalon et la caressa avec douceur. Le marin se débarrassa alors de sa chemise et fit tomber son pantalon. Son sexe épais et dur apparut et Angélique l’attrapa à tâton, sans ouvrir, les yeux. Elle saliva en le découvrant si gros dans sa main. Elle le remua doucement et le marin gémit.

Elle se redressa alors, planta son regard dans les yeux du marin et l’embrassa avec fougue, glissant sa langue chaude dans sa bouche. Elle n’avait pas lâché le pénis qu’elle frottait contre sa cuisse. Le Capitaine, toujours derrière elle, embrassait son dos et descendait vers ses fesses. Il l’invita d’un geste à se pencher en avant et elle se retrouva bientôt à quatre pattes, le Capitaine léchant goulument son sexe par derrière. Elle gémissait de plaisir, sans cesser de remuer le pénis plus tendu que jamais. Et comme celui-ci était maintenant à la hauteur de son visage, elle ouvrit grand la bouche et l’avala d’autant qu’elle le pouvait.

Elle était submergée du plaisir de la langue agile de son Capitaine. Et son excitation atteignait des sommets, avec ce sexe prometteur qu’elle évaluait de sa langue. Le Marin respirait fort, profitant de la bouche ô combien confortable d’Angélique.

Puis, la jeune femme n’y tenant plus, elle s’allongea sur le dos, les jambes écartées, le corps se dandinant et se cambrant d’excitation. Elle était prête, elle attendait. Le Marin jeta un œil au Capitaine qui hocha la tête en signe d’approbation.

Le Marin saisit le bassin d’Angélique d’une main pour qu’elle cesse de remuer et de l’autre, il guida son pénis dans son sexe trempé. Malgré la grosseur de son chibre, il la pénétra sans difficulté. Angélique ne put retenir un cri de plaisir et chercha aussitôt la main de son Capitaine. Il s’allongea près d’elle, ses doigts agrippés aux siens, et en lui susurrant des mots sublimes.

L’amour de son capitaine mêlé aux va-et-vient fermes et délicieux du marins la firent monter vers des extases inédites. Elle était ailleurs, loin… Parfois, elle caressait le torse du Marin, profitant de ce corps musclé qui l’écrasait de toute sa virilité. Et dans un ultime soubresaut, elle hurla de jouissance, comblée à son niveau maximum, remplie par le marin, aimée par le capitaine… Le marin, qui avait du mal à contrôler son excitation, explosa à son tour, déversant tout le fruit de son plaisir au fond du sexe d’Angélique.

Quelques semaines plus tard, Angélique et son beau capitaine prirent les voiles. Il trouva quelques volontaires pour allers s’installer en Amérique définitivement. Angélique emmena avec elle les deux jumeaux de sa sœur et sa mère vers cette nouvelle vie. Le Capitaine dédommagea la Grosse Eva avec de l’argent et en lui laissant le marin qui préférait rester et travailler à la « Sirène Bleue » où il avait connu la plus belle expérience de plaisir de sa vie.

Après deux mois d’une traversée parfois difficile, Angélique découvrit avec une joie infinie l’Amérique qui pointait à l’horizon. Et quand elle foula le sol de ce nouveau monde pour la première fois, elle ne peut s’empêcher de porter la main à son ventre qui s’arrondissait chaque jour un peu plus…

Fin

Ema

Cette ressource n'a pas encore été commentée.
Publicité en cours de chargement